jeudi 30 avril 2015

La Bérézina de Tesson, la quête du side-car

Pour inaugurer ce blog, j'ai décidé de commencer par mon auteur du moment : Sylvain Tesson.

En ce moment j'ai donc sur ma table de chevet avec mes 5 autres livres, Bérézina, volé à mon grand père une fois endormi (je sais c'est traître, mais que voulez vous!).
Avant toute chose je souhaite préciser ici que je ne suis en aucun cas une experte en littérature et langue française, juste une étudiante de 20 ans qui aime lire depuis toujours et souhaite partager ses coups de coeurs. Donc ne vous attendez pas à une étude chromatique des locutions de ce cher Tesson.

Reprenons donc:

- Pourquoi ce choix de lecture ?

Il faut vous dire une dernière chose : étudiante en histoire, j'aime ce sujet plus que tout autre, et il m'aide souvent à choisir mes lectures.

Son expédition est assez récente car elle date de 2012 puisqu'il voulait célébrer les 200 ans de la retraite Napoléonienne. Son projet, donc, avec quelques copains tout aussi fous que lui, est de retracer la même route que le petit empereur, en side-car Oural, en plein mois de décembre. Inutile de vous dire qu'on se les caille sévère à Moscou par -25°c.
Il monte dans son oural accompagné de ses livres, et surtout de ceux publiés avec les témoignages des rescapés, des généraux de l'armée de Napoléon. Des témoignages donc directes, qu'il retranscrit au fil de son périple. En tant qu'apprenti historienne, je dois d'ailleurs lui tirer mon chapeau, Tesson s'est très bien documenté, et expose avec une grande précision toutes les étapes de l'armée de Moscou à Paris, mais aussi toutes les difficultés auxquelles elle fit face.
Si d'aventure vous ne blairez pas un trognon de date, je vous conseille de passer votre chemin!
La seconde raison, en tout cas pour moi, c'est l'univers russe, russophile (mais pas encore russophone) à mes heures, j'apprécie la vision pleine de bon sens de Tesson qui apprécie ce caractère si particulier, du russe, du vrai.
Et enfin dernière raison de choisir le livre : l'auteur. Ayant déjà lu deux de ses livres, je savais à quoi m'attendre : une belle plume, de l'humour, de la poésie, de belles pensées et plein de courage.

Voilà voilà, maintenant vous savez pourquoi le lire : l'aspect historique, la belle plume, et la Russie!

- Pourquoi c'est un coup de coeur?

Page n°3 : dans un bateau, Tesson subit tout les soirs un capitaine bavard à ne rien dire, et il en sort cette jolie analyse :  "Il y a comme cela des Napoléons du minuscule ; en général, ils finissent sur les bateaux, le seul endroit où ils peuvent régner sur des empires. Le sien mesurait dix-huit mètres."

Le genre de phrase qui m'interpelle, qui me fait attraper frénétiquement mon carnet de citations  et me la fait noter avec son premier goût. Une belle phrase c'est comme un bon vin, on la met en bouche on se dit "que c'est bon!", et quand on l'analyse on ajoute "ah, vraiment, que c'est bon!".

Pour le bilan, je le ferais plus tard, il me reste une quarantaine de pages, d'ici là, n'hésitez plus!







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